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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 07:30

Annick Bruder (dir.) : L’âme du vin chante dans les bouteilles.

 

La prochaine édition des vendredis du vin étant consacrée, une fois n’est pas coutume, à l’ivresse procurée par le flacon plutôt que du contenu, c’est l’occasion de nous pencher plus avant sur les contenants du vin. Ce livre, du même titre que l’exposition dont il fut le catalogue, est certainement l’un des meilleurs pour en faire le tour de l’amphore, du tonneau, de la bouteille, du verre et finalement de la question. Un tour en quatre grandes étapes permettant d’explorer tant l’évolution de ces contenants (de l’amphore à la bouteille) que de leurs usages (mesurer, se désaltérer, gouter, contribuer aux rituels sacrés ou profanes, …), reflets de l’évolution des sociétés occidentales.

 

L’histoire commence, comme c’est souvent le cas avec le vin, chez les grecs et les romains, qui privilégient l’amphore pour la conservation et le transport du vin, mais font également usage de très fine vaisselle pour son service. L’amphore cède néanmoins progressivement le pas au tonneau, qui s’impose dès le début de notre ère pour conserver un quasi-monopole pour le transport du vin jusqu’à 18ème siècle. Là entre en scène la bouteille en verre sombre, son avancée s’accélérant dès le problème du bouchage réglé, le liège n’ayant pas été immédiatement

 

ame_du_vin_musee_aquitaine_2009_12.jpg

Bouteille, faïence de Nevers, XVIIIème siècle,

Musée National de Céramique de Sèvres.


Au fil des pages, l’on voit comment l’évolution des usages et l’évolution des contenants s’alimentent réciproquement. Que ce soit pour le détailler lors de sa vente sur les marchés, le goûter avant l’achat, le servir à la taverne ou à la table, l’utiliser dans les rites religieux ou pour marquer des moments importants, le vin est à l’origine d’objets nombreux et variés. Objets du quotidien, objets prestigieux, parfois réelles œuvres d’art, ils sont souvent emblématique de notre civilisation. Au total, quelques 400 pièces issues de très nombreuses collections publiques et privées, françaises et étrangères, étaient exposées, dont plus de 300 sont reproduites ici.

 

ameduvinbouteilles


L’âme du vin chante dans les bouteilles. Textes en français et en anglais, d’une vingtaine d’auteurs coordonnés par Annick Bruder. 248 pages. Coédition Somogy / Musée d’Aquitaine. 2009. 32 €.

 

L’exposition « L’âme du vin chante dans les bouteilles » s’est tenue l'an dernier, du 20 juin au 20 octobre 2009, au Musée d’Aquitaine à Bordeaux. Plus d’infos sur le site cepdivin.org.


 

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 11:42

Alain Huetz de Lemps : Les vins d'Espagne.

 

On boit le vin du vainqueur, le vin du puissant, pour reprendre la thèse défendue (entre autres) par Raymond Dumay dans La mort du vin, que la guerre ait été militaire ou économique, et je rajouterai footballistique. L’Espagne, dont la victoire au Mundial fut fort méritée, n’en déplaise à quelques bataves chagrins ou à une poignée de grévistes de pacotille, est également un grand pays viti-vinicole. Grand par la taille de son vignoble, qui est le premier au monde avec plus de 1,2 million d’hectares plantés (avec cependant une quantité produite moindre que celles de la France ou de l’Italie). Grand par son histoire qui remonte à l’Antiquité et la diversité de ses régions. Mais également grand par la qualité de bon nombre de vignerons qui figurent parmi l’élite mondiale. Pourtant, comme je faisais déjà le constat en voulant écrire sur les vins sud-africains, les livres en français traitant du vin espagnol ne sont pas légions, en-dehors des chapitres qui leur sont consacrés au sein de divers atlas et guides, je n’en ai trouvé qu’un !

 

Cependant, la qualité étant plus importante que la quantité, on ne peut qu’être comblé à la lecture des Vins d’ Espagne d’Alain Huetz de Lemps. C’est à lui seul une véritable encyclopédie sur les vins ibériques. La première partie en détaille l’histoire, de l’importation de la vigne sur la péninsule par les Romains jusqu’à nos jours. La seconde passe en revue toutes les régions et leurs caractéristiques (sols, cépages, conduite de la vigne, techniques de vinification, ...), mettant en valeur l’immense diversité des vins que l’Espagne peut offrir. La troisième clôt le livre par des chapitres consacrés à l’économie et à la sociologie du vin en Espagne, qui ont fortement évolué ces dernières années. Publié initialement voici presque 20 ans, sous le titre Vignobles et vins d’Espagne (avec une centaine de pages de moins), une réédition actualisée s’imposait, tant ce pays a connu d’évolutions depuis. Des évolutions qui peuvent parfois avoir un goût un peu amer, comme en témoigne le chapitre qu’Alice Feiring consacre à la Rioja dans son dernier livre. La concurrence acharnée avec les vins du Nouveau Monde conduit en effet de nombreux producteurs à aligner le style de leurs vins sur ceux de ces concurrents. Les vins d’Espagne n’est pas un livre très richement illustré, un petit bémol alors que le pays offre tant de magnifiques paysages viticoles, sa lecture n’en est pas moins agréable, tant son contenu est riche et instructif. Un must pour tous les amateurs de vins espagnols.

 

vinsespagne.jpg

 

Les vins d'Espagne. Alain Huetz de Lemps. 552 pages. Presses Universitaires de Bordeaux, collection Grappes & Milésimes. 2008 (première édition : 1993). 39 €.

 


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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 06:48

Thierry Morvan : Le vin – le connaître, le choisir, l’apprécier.

 

A priori, l’équation semble insoluble : trouver un livre d’initiation au vin qui soit simple sans être simpliste, complet tout en restant accessible au néophyte, et pas cher par-dessus le marché !!! Thierry Morvan, journaliste spécialisé dans le vin et la gastronomie, y est parvenu avec Le Vin : le connaître, le choisir, l'apprécier, qui s’inscrit dans la collection Toutes les clés. Et des clés, il en distribue généreusement. Chaque chapitre permet en effet d’ouvrir les portes de cet univers extrêmement riche. Les premiers chapitrent explorent la compréhension générale du vin (cépages, terroirs, millésimes, …), son choix et son achat, son service et sa dégustation, ainsi que son histoire de l’Antiquité à nos jours. Les trois chapitres suivants permettent de découvrir les vins de France (15 régions avec des cartes, un historique, les principales caractéristiques, …), d'Europe et du Nouveau Monde.

 

Et tout ça ne serait pas complexe ? Non, car malgré la richesse du contenu, Thierry Morvan a su rester toujours très accessible, très pédagogique, dans son propos. La mise en page sobre (pas de photos, ce qui permet également de maintenir un prix très bas pour un livre de cette taille) mais pas austère facilite également la lecture et l’orientation. Des petites rubriques (zoom, le mot savant, la petite histoire, en savoir plus) ainsi qu’un résumé de chaque chapitre permettent d’approfondir et de consolider ses connaissances. Car si le néophyte sera largement comblé, l’amateur déjà plus chevronné trouvera aussi de quoi étancher sa soif de savoir.



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Le vin – le connaître, le choisir, l’apprécier. Thierry Morvan. 286 pages. Editions Hachette Pratique, collection Toutes les clés. 2010. 14,90 €.

 

 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 22:36

crusclassesmedoc.jpgVoilà plus de trois ans qu’Eric Bernardin, professionnel du vin, et Pierre Le Hong, graphiste, travaillent à la rédaction et à l’illustration d’un livre sur les Crus Classés du Médoc. Le livre paraîtra à la rentrée, mais ses auteurs nous en offrent un avant-goût depuis quelques mois. Ils nous montrent en effet les coulisses de sa patiente réalisation sur leur blog : Une aventure médocaine. Très curieux, j’ai pris contact avec Eric, qui a eu la gentillesse de répondre à ma foultitude questions…

 

Certains livres proposent des prolongements sur Internet. Il est par contre assez rare que les auteurs partagent la phase de création avec leurs lecteurs. Qu’est-ce qui vous en a donné l’idée ?

On pourrait croire que c'est le blogueur que je suis qui y a pensé en premier. Eh bien non, c'est Pierre qui dès 2007 a suggéré que l'on démarre un blog sur notre aventure environ 6 mois avant la sortie du livre. J'étais bien sûr chargé de sa création et de sa mise en ligne ;-)

Et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Courant mars 2010, je me suis penché sur le « look » du blog, m'inspirant de la couverture du livre réalisée par Pierre. Le projet a été de suite accepté par celui-ci, mais aussi Sud-Ouest, qui a accepté de jouer le jeu.

Le 24 mars, le premier billet de Pierre paraissait, marquant le début de notre making-of...

 

Il y a déjà beaucoup de livres qui abordent le Médoc et ses Crus Classés. Qu’est-ce qui, en-dehors du partage de la phase de rédaction, différencie le vôtre ?

La grosse différence, c'est que c'est un graphiste qui est à l'initiative du projet, avant tout visuel et didactique. Les infographies permettent de voir des bâtiments en coupe et en 3D, avec même parfois les employés qui trient les raisins et les mettent en cuve ! Nous publions aussi les cartes pédologiques des différents domaines, toujours tenues secrètes jusqu'à maintenant. Elles sont aussi en 3D : les reliefs permettent de beaucoup mieux comprendre pourquoi l'on passe par exemple d'un peyrosol à un colluviosol (il y a un lexique en fin d'ouvrage, je vous rassure...).

En complément de ces cartes, nous avons fait des dégustations parcellaires pour permettre au lecteur de voir l'impact d'un terroir sur un cépage donné.

L'ouvrage donne aussi la parole aux responsables techniques (maître de chai, chef de culture, régisseur) qui sont rarement mis en lumières dans les autres livres consacrés au Médoc, et permet aux lecteurs de voir les personnes qui sont derrière ces vins mythiques.

Nous proposons aussi trois entretiens avec Anthony Barton, Jean-Michel Cazes et Christian Seely. Ils apportent une vision intéressante du Médoc d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi une respiration dans un ouvrage dense en informations.

Nous avons également demandé à deux géologues, reconnus dans la région pour leurs travaux, d'expliquer en 4 pages l'histoire géologique du Médoc, illustrée par une carte et des schémas.

Et encore plein d'autres choses (le climat, la véritable histoire des 3 Léoville...).

 

Palmer

Le "village Palmer", le château comme vous ne l'aviez peut-être jamais vu.

Photo du blog Une aventure médocaine.


Vous avez visité beaucoup de châteaux. Quel accueil vous ont réservé leurs propriétaires ?

Il y a eu trois cas de figure : soit c'est la première personne que nous avons rencontrée (Jean-Michel Cazes, Anthony Barton, Caroline Frey, Bruno-Eugène Borie, Didier Cuvelier, Jean-Hubert Delon), soit nous l'avons rencontré lorsque nous avons « rendu notre copie » au domaine (Alfred Tesseron), soit nous n'avons rencontré que le directeur du domaine (Giscours, Margaux, Beychevelle, Gruaud-Larose, Palmer, Pichon-Longueville, Pichon-Lalande, Lafite, Cos d'Estournel, Montrose...).

Il y a eu même un quatrième cas : Latour, où nous n'avons rencontré que les responsables techniques.

Beaucoup de nos interlocuteurs s'attendaient dans un premier temps à être sollicités financièrement. Il faut croire que cela se passe souvent ainsi. Lorsqu'ils apprenaient que leur participation ne leur coûterait rien, on sentait qu'ils étaient soulagés, et du coup, plus ouverts à une collaboration. Ils nous mettaient alors en relation avec les différents responsables techniques pour des rendez-vous ultérieurs. C'est aussi à ce moment-là que nous leur demandions s'il y avait la possibilité de faire une dégustation parcellaire. Dans la majorité des cas, ils ont accepté.

Rajoutons qu'au départ, nous pouvions sentir qu'ils se demandaient qui étaient ces deux zigues assis dans leur bureau. Et puis, les entretiens avec les responsables techniques se passant bien, leurs retours étant positifs, nous avons commencé à sentir un respect de la part des propriétaires ou des directeurs. Aussi, lors du dernier entretien que nous avions avec eux, où nous leur montrions le chapitre concernant leur domaine, nous n'avions en général que des compliments sur notre travail, et une invitation à revenir quand nous le souhaitions.

 

Qu’est ce qui vous a le plus marqué dans cette aventure médocaine ?

Pontet-Canet, bien sûr, qui suit une voie tellement différente des autres, avec la réussite que l'on connaît. Le plus impressionnant n'étant pas ce qui se passe dans les vignes et dans le chai, mais ce duo que forment Jean-Michel Comme et Alfred Tesseron. La confiance qu'ils s'accordent mutuellement permet de soulever les montagnes. Nous n'avons rencontré Alfred Tesseron qu'une fois notre chapitre terminé, mais notre entrevue, suivie d'un repas au château, fut mémorable.

Un autre grand moment fut la dégustation parcellaire au Château Margaux avec Paul Pontallier. Nous l'avons raconté sur notre blog, avec des extraits audio. C'était notre deuxième rencontre avec le directeur du domaine. La première avait été un peu froide, réservée. Et là, la magie de la dégustation a opéré : un dialogue s'est instauré. Paul Pontallier est devenu lyrique en parlant de ses vins. Et a apparemment apprécié ce que nous pouvions en dire : nous ne sommes retournés que 3 mois plus tard pour parler viticulture et terroirs. Et en nous serrant la main, chaleureusement, il nous dit « j'ai beaucoup aimé la dégustation que nous avons fait ensemble la dernière fois ». Faut dire ce qui est : ça ne laisse pas indifférent.

Et puis bien sûr, le dernier grand moment fut un e-mail, ouvert à 22h35 après une journée bien chargée. Quelques mots de Hugh Johnson, accompagné d'un fichier joint : « Cher ami, voici quelques mots pour préfacer votre œuvre admirable ». Déjà, ces quelques mots sont « hénaurme » pour le petit amateur que je suis. Mais lorsque j'ai ouvert le fichier joint, j'ai failli tomber de ma chaise: cette préface était dithyrambique !

Sans parler du fait que cette préface devrait nous aider pour la commercialisation de ce livre, en France et encore plus à l'étranger, la reconnaissance de Hugh Johnson est un cadeau inestimable. Elle nous donne le sentiment d'avoir réussi ce que nous avions prévu de faire : un livre à la fois simple dans la démarche et complet dans explications, qui offre une visite virtuelle du Médoc.

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Le chai de Léoville Poyferré. Dans l'intimité des Crus Classés...

Photo du blog Une aventure médocaine.

 

Vous avez été au cœur de la campagne des primeurs 2009, un millésime que vous avez vu grandir « de l’intérieur ». Quel est votre avis sur ce millésime et sur cette campagne ?

Nous avons pu être au cœur de ce millésime dès les vendanges, où nous voyions alors l'enthousiasme des responsables techniques. Ils n'avaient jamais vu ça ! Certains en pleuraient presque... Puis nous avons fait des dégustations parcellaires en novembre et décembre. Et c'était tout simplement magnifique : riche et équilibré, avec toutes les nuances que peuvent apporter chaque terroir.

Nous avons ensuite dégustés les vins assemblés entre avril et juin, avec des vins à un niveau rare (Margaux, Las Cases, Pontet-Canet, Lafite...). Je mesure toute la chance d'avoir bu ces vins à ces différents stades, car je n'ai absolument pas les moyens de m'en offrir. Sauf si le livre marche du tonnerre de dieu ! Et encore, même si j'avais les moyens, je ne pense pas que j'investirais dans ces crus, car les prix me semblent totalement disproportionnés.

Il faut souligner tout de même de l'hétérogénéité du millésime. Il fallait avoir des sols qui retiennent l'eau et la restituent progressivement pour éviter des blocages de maturité. A l'inverse, certains ont vendangé trop tard des raisins sur-mûris. Prudence, donc.

 

Vous abordez la climatologie dans votre livre. Pensez-vous que l’évolution climatique des prochaines années aura des répercussions importantes sur la viticulture ? Comment les châteaux bordelais s’y préparent-ils ?

L'impact déjà visible est qu'il y a de plus en plus de bons millésimes, où le Cabernet Sauvignon et le Petit Verdot sont parfaitement mûrs (ce qui était loin d'être le cas auparavant). Nous sommes plus dans une phase où les propriétés apprécient les avantages de cette évolution climatique plutôt que ses inconvénients. Mais je sais que l'Enita (Ecole nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux) et d'autres instituts de recherche sur Bordeaux travaillent sur la question...

 

Si j’ai bien lu vos derniers posts, le livre est achevé et l’impression devrait être lancée très prochainement. Est-ce la fin ou le début de l’aventure ?

Nous en parlions l'autre jour au téléphone, et étions d'accord de dire que c'était la fin d'une aventure … et le début d'une autre, totalement différente. Après avoir parcouru le Médoc en long, en large et en travers, discuté des centaines d'heures, pris des milliers de photos, il va falloir expliquer aux média que ça intéresse notre démarche, en quoi notre livre est différent... J'espère avoir le temps de participer à des « signatures » car j'aimerais bien échanger avec des amateurs de vin.

 

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Représentation 3D des "terrasses" qui forment les fameuses croupes du Médoc.

Image du livre, présentée sur le blog Une aventure médocaine.

 

L’aventure médocaine continuera-t-elle sur votre blog ?

Nous y raconterons certainement nos rencontres d'un autre type, ferons une « revue de presse », mais sera sûrement moins régulier et fourni qu'actuellement. En tout état de cause, nous ne le fermerons pas, car l'adresse du blog est dans le livre.

 

Etes-vous tentés pour faire un travail équivalent dans une autre région ?

Je sais que notre éditeur commence à songer à Saint-Emilion. Il y a effectivement de la « matière » sur cette appellation : jolis chais, terroirs variés, une histoire vieille de deux millénaires. Il y a de quoi faire ;-)

 

Merci Eric. Vivement la rentrée, plus exactement le 25 août, date de sortie du livre « Crus Classés du Médoc », que j’ai vraiment hâte de lire.

 


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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 21:30

Sébastien Lapaque : Le petit Lapaque des vins de copains.

 

L’avant-dernière édition des Vendredis du vin avait pour thème « les vins de copains », une occasion idéale pour lire ou relire ce « petit Lapaque » qui leur est consacré. Loin d’être un guide de vins faciles à boire, il ouvre le débat et les perspectives, entre essai sur les évolutions de la viticulture, carnet de route et portraits de vignerons autant que de leurs vins. Des vignerons qui, selon Sébastien Lapaque sont les garants de la diversité et de la richesse des vins, même s’ils ne représentent que 1% du vignoble français. Il met en effet un point d’honneur à défendre ceux qui refusent la standardisation progressive des vins, qui mettent en avant les spécificités de leur terroir plutôt que la volonté de se conformer à un goût dominant, un résultat souvent obtenu au travers de leurs méthodes naturelles de travail.

 

Pas de Bordeaux dans ce livre ? Nous embarquant dans un véritable Tour de France, Sébastien Lapaque fait cependant un large crochet autour de Bordeaux, dont on ne trouvera nulle place dans son livre. Un parti-pris un peu radical, mais que l’auteur assume pleinement pour cette « dégustation buissonnière » où il ne cherche nullement à être exhaustif. Ses choix nous conduisent auprès d’une centaine de vins, autant de prétextes pour aborder l'histoire, la géologie, le climat, la littérature, l'art, le droit… et bien entendu pour aller à la rencontre des femmes et des hommes qui ont réalisé ces vins.

 

Autre parti-pris, le livre privilégie le texte et n’est pas illustré. A nouveau, nous nous éloignons de la notion de guide pour approcher plutôt le registre du récit ou de l’essai. Essai réussi, puisque nous en sommes déjà à la seconde édition, qui arrive comme un contrepoint salutaire à la folie des primeurs 2009 d’une région dont l’absence dans ce livre n’est finalement pas très étonnante…


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Le petit Lapaque des vins de copains. Sébastien Lapaque. 188 pages. Editions Actes Sud. 2009 (première édition : 2006). 16 €.

 

 

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 07:06

Laurent Bourdon : Chabrol se met à table.

 

Le plus hitchcockien de nos réalisateurs, Claude Chabrol, fête aujourd’hui même ses 80 ans. De nombreuses chaînes de télévision lui rendent hommage, dont Arte qui diffuse plusieurs de ses films à cette occasion. Betty, avec une Marie Trintignant autodestructrice, vient clôturer ce cycle ce soir. En plus de 50 ans de carrière et près de 60 long-métrages, Claude Chabrol a déroulé une œuvre personnelle et cohérente, et cela dès ses tous premiers films. L’ambiance « chabroliennne » se reconnait entre mille, avec son atmosphère pesante, faite de non-dits et d’hypocrisie, dans laquelle se meut péniblement toute une petite bourgeoisie provinciale. Mais que l’on ne taxe pas Chabrol de parisianisme, lui-même a vécu une partie de son enfance dans un bourg creusois, Sardent, où il découvrira le cinéma et tournera plus tard Le Beau Serge.


 

chabrol « C’est tout simple : si les personnages de mes films ne mangent pas, ils meurent ! »

 

Le regard souvent froid et féroce que Claude Chabrol porte sur ses contemporains ne doit pas non plus nous faire oublier qu’il est à la ville un bon vivant. Laurent Bourdon a su le mettre à table et concocter cet ouvrage farci d'anecdotes truculentes, révélant l’œuvre du cinéaste côté cuisine. Il saura ravir les cinéphiles comme les amoureux de bonne chère. Chaque film bénéficie en effet d’une fiche technique et d’informations détaillées. Du pâté de la mère Chaunier dans Le Beau Serge à la pintade au chou de Bellamy, les scènes où il est question de nourriture sont analysées plus finement. Et pour que vous ne râliez pas comme Charles Denner devant son hachis Parmentier dans Landru, ou comme Jean Yanne  face à son ragoût de mouton dans Que la Bête Meure, il vous propose également 25 recettes de plats apparaissant dans les films.


 

Que la Bête Meure, 1969, avec Michel Duchaussoy, Jean Yanne, Caroline Cellier, Anouk Ferjac, …

 

Chabrol se met à table. Laurent Bourdon. Préface de Jean-Luc Petitrenaud. 192 pages. Editions Larousse. 2009. 17 €.

 

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 22:48

 

fifa2010La coupe du monde de football est une bonne occasion pour s’intéresser au vin de l’Afrique du Sud, 8ème producteur mondial. La pression internationale destinée à sanctionner ses dirigeants pour leur effroyable politique d’apartheid a longtemps restreint la distribution de ses vins hors de ses frontières. A ce jour, ils restent encore globalement peu connus. A l’intérieur aussi, les changements prennent du temps : seize ans après la chute de l’apartheid, les domaines et les grands restaurants restent majoritairement aux mains des Blancs, tandis que la main d’œuvre non qualifiée est surtout composée de personnes de couleur. Devant ce constat, les vignerons sud-africains ont formé quelques deux-milles serveurs de couleur à l’art de marier vins et plats, dans l’espoir de profiter du Mondial pour faire découvrir aux étrangers la richesse des crus locaux. Pour financer le projet, les vignerons ont créé un alliage de rouges nommé « Fundi » (« apprenti » en zoulou), permettant de générer les fonds nécessaires au projet. Une belle initiative qui, espérons-le, trouvera ses prolongements au-delà du dernier coup de sifflet du Mondial.

 

Les livres dédiés spécifiquement au vin sud-africain sont, à ma connaissance, inexistants en français. Même Hugh Johnson ne leur consacre que quatre pages dans son Atlas mondial du vin. On trouve les données les plus complètes dans le premier tome des Vins du nouveau monde du québécois Jacques Orhon. Histoire, géographie, cépages, sélection de producteurs et très belles photographies : le livre est remarquable. On y apprend que la vigne est cultivée depuis les années 1650 en Afrique du Sud, tout d’abord par les colons hollandais. Mais c’est l’immigration de quelques centaines de Huguenots français, après la révocation de l'édit de Nantes, qui contribua au véritable essor de la viticulture.  Celle-ci se concentre exclusivement dans un rayon de 200 km autour de Cape Town, seule région du pays à jouir d'un climat méditerranéen. Le niveau qualitatif général n’est cependant pas très élevé. Avec 102.000 ha plantés (l’équivalant de Bordeaux), soit 1,2% de la superficie mondiale, l'Afrique du Sud réalise 3,3% de la production mondiale, signe de rendements excessifs.

 

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Les vins du Nouveau Monde : Tome 1, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande. Jacques Orhon. 424 pages. Les Editions de l'Homme. 2008. 29,95 €.

 

Mais cette appréciation globale assez mitigée ne doit pas masquer la grande qualité de certains producteurs, sur les près de 5.000 que compte le pays. Si le vin est devenu l’un des principaux produits d’exportation de l’Afrique du Sud, de nombreux vins parmi ses meilleurs ne sont pas vendus à l’étranger. Le meilleur moyen de les découvrir serait encore de se rendre sur place et de prendre la route des vins entre deux matchs, loin des vuvuzelas. Réédité récemment, ce Guide essentiel des vins sud-africains saura vous accompagner utilement. Il permet de comprendre le système de délimitation en vigueur au travers des spécificités des terroirs en question. C’est intéressant de lire à quel point cette notion de terroir prend de l’importance, alors que l’on ne s’attend pas forcément à la trouver autant valorisée dans des pays plus enclins à mettre les cépages en avant. Le guide fait bien entendu la part belle aux producteurs de qualité en expliquant leurs spécificités. Il comporte de nombreuses cartes (dont l’absence est un peu malheureuse dans le livre de Jacques Orhon) et donne même les positions GPS des domaines cités ainsi que des informations touristiques plus générales.

 

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The Essential Guide to South African Wines: Terroir & Travel. Elmari Swart. 200 pages. Cheviot Publishing. 2009 (première édition : 2006). 29,95 $.

 

 


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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 22:13

Benoît France : Grand Atlas des Vignobles de France.

 

On aime à parler de la variété des terroirs plus que de celle des cépages quand on évoque les vins de France. Pourtant, qui peut seulement se vanter de connaitre, si ce n’est toutes, au moins la plupart des appellations de notre pays ? Alors, que dire de ce qui est constitutifs de ces appellations, en fait leur richesse, leur spécificité, leur très grande diversité ? Je veux bien entendu parler des caractéristiques de leurs sols et sous-sols, de leur topographie, de leurs paysages, de leur climat. L'atlas de Benoît France (le bien nommé) est, à ma connaissance, le seul ouvrage qui explique de manière aussi fine les spécificités de chacune de nos appellations.

 

L’ouvrage s’adresse à un lectorat de passionnés, ceux qui veulent aller au-delà des grandes caractéristiques, de l’histoire ou des anecdotes de telle ou telle région. Mais même s’il peut parfois utiliser un langage de spécialiste (n’ayez crainte, un glossaire géologique vous initie à tous les termes techniques), il n’est absolument pas rébarbatif. Les très nombreuses cartes, coupes géologiques et représentations en trois dimensions l’illustrent de manière très agréable, offrant un support visuel et des points de repères pour les textes. Benoît France est en effet très connu par les lecteurs de la presse spécialisée pour ses cartes qui en illustrent souvent les articles.

 

grandatlasvignoblesfrance


Précision des cartes, précision du propos : plus de 4.000 communes viticoles figurent sur les cartes, de même que tous les grands châteaux bordelais et les climats bourguignons, dont vous n’ignorerez plus grand-chose. Les spécificités géologiques et climatiques sont complétées par des informations sur les cépages utilisés, les quantités produites et les caractéristiques des vins. Cet ouvrage que tout passionné se doit d’avoir dans sa bibliothèque nous rappelle également certaines réalités. A l’heure où de nombreuses voix voudraient que la France s’engouffre massivement dans la production de vins de marque et de cépage, à côté d’une minorité de producteurs haut-de-gamme, il nous rappelle à juste titre que c’est incontestablement la diversité de ses terroirs qui fait la grandeur du vin français. Une diversité qui va de paire avec une certaine complexité, constitutive de ce qui fait la richesse de la vie, mais qui n’est pas appréhendée de manière innée. Elle requiert initiation et éducation, ce à quoi contribue magistralement cet atlas.

 

Grand Atlas des Vignobles de France. Benoît France. 322 pages. Editions Solar. 2008 (première édition : 2002). 54 €.

 

 

La fête des pères approche à grands pas... Une occasion idéale de se faire offrir ce livre, disponible chez alapage.com :

alapage

 


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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 21:54

Sylvia Malaguzzi : Boire et manger - Traditions et symboles.

 

La collection Guide des arts propose une collection sous-titrée Repères iconographique, qui permet d’explorer le traitement d’un thème au travers de l’histoire de l’art. Boire et manger figure en bonne place dans cette collection, tant les aliments et le rituel du repas font l’objet d’une très riche iconographie, non tant pour eux-mêmes mais pour toute la symbolique qu’ils recèlent. Car ce sont en tout premiers lieux les traditions bibliques puis mythologiques qui guident les artistes. Du pécher originel au repas des pèlerins d’Emmaüs, des noces de Cana à la Sainte Cène, de nombreux épisodes bibliques mettent en scène un aliment ou un banquet. La mythologie puis la philosophie ne sont pas en reste, avec par exemple le festin des dieux ou le banquet de Platon.


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Des Noces de Cana de Véronèse aux soupes Campbell de Warhol.

 

Plusieurs centaines d’œuvres de plus de 200 artistes, des fresques étrusques aux toiles pop art d’Andy Warhol, sont reproduites et commentées ici. A travers eux se dévoile toute une symbolique parfois secrète de nombreux aliments : l’érotisme pour les mollusques, la connaissance pour les figues, la protection du mal pour l‘ail, …. Les allégories sont innombrables, il suffit de penser à la signification biblique de la pomme, du pain, du vin, du raisin, de l’agneau ou encore du poisson. Plus près de nous, l’absinthe va de pair avec la déchéance sociale, et les boites de soupe Campbell avec la société de consommation.

 

Au fil des âges apparaissent en effet de nouveaux produits, tels que la pomme de terre, le café ou le champagne. L’évolution des usages, en cuisine ou à table, se lit également au travers des scènes reproduites, qu’elles soient d’inspiration biblique ou plus contemporaines des artistes. De la table en tant que meuble à son ordonnancement, du commerce des aliments à leur préparation en cuisine, des grands banquets aux scènes les plus intimistes, … c’est l’histoire de l’humanité occidentale qui se dessine derrière l’imagerie du boire et du manger.

 

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Boire et manger - Traditions et symboles. Sylvia Malaguzzi. 384 pages. Editions Hazan, collection Guide des arts. 2006. 27 €.

 

 


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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 20:49

« Heureux qui comme … » est-on immédiatement tenté de chanter quand on feuillette le dernier numéro de la revue Ulysse, consacré au vin. Un petit régal qui donne la bougeotte en nous emmenant dans un superbe voyage autour du globe, à la découverte de vignerons passionnés et passionnants : de la France au Japon, en passant notamment par Israël, le Maroc, les Etats-Unis, la Suisse (Lavaux, vignoble en terrasse classé patrimoine mondial de l'Unesco) et l'Australie. Contrairement à ce que laisse supposer le titre, la revue présente cependant peu de routes du vin, mais met plutôt des régions, des appellations ou des producteurs à l'honneur.

 

Ulysse139.jpg

 

Ulysse sort cependant des sentiers battus et nous montre les tendances émergeantes des régions visitées. Il ressort une nette propension à privilégier l’expression et donc le respect du terroir, y compris dans des pays dont la (récente) tradition viticole privilégiait plutôt les vins de cépage. Pas étonnant que les méthodes moins interventionnistes (agriculture raisonnée, biologique ou biodynamique) soient plus particulièrement mises en avant.

 

bernardetmarius.JPG

Bernard conduisant le percheron Marius

La Coulée-de-Serrant. Photo : Patrick Bard

 

Les reportages sont précédés par un entretien avec Claude Gilois (Vins du Monde). La mise en page est très soignée et certaines photos sont tout simplement magnifiques. Notamment celles de la Coulée de Serrant, avec de somptueux noirs & blancs de Patrick Bard, ou le portfolio en couleurs de Guillaume Rivière.

 


Les articles sont complétés par un guide qui donne des infos touristiques pratiques et des conseils de livres (également internationaux) et de ... musiques, du swinguant Stick McGhee en 1949 (Drinkin' Wine Spoo-Dee-O-Dee) au très groowy centrafricain Bibi Tanga et ses Selenites en 2010 (Red Wine), en passant par Otis Redding (Champagne and Wine), Eddie Floyd (Why is the Wine sweeter?) ou Goerges Brassens (Le vin), de quoi faire chanter les verres !

 

Ulysse, numéro d’avril-mai 2010. L’atlas des plus belles routes du vin. 122 pages. 4,90 €.

 

 

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