Souvenir de vacances en Lubéron, ce sublime Viognier 2004 acheté au domaine Val Joanis m’enchante à chaque dégustation. Pour cette avant-dernière bouteille de la caisse, fruits blancs, fleurs d’acacias et délicats arômes fumés étaient toujours bien au rendez-vous.
Les frères Puzelas sont une référence incontournable en Touraine. Leur « Buisson Pouilleux » 2004 le justifie amplement. Robe légèrement trouble (le vin est peu filtré), nez herbacé, fleuri, citronné, beurré, la bouche s’enrichit de pomme, un vin d’une fraîcheur entraînante !
Ce Tokay 6 puttonyos (soit quasiment le plus concentré en sucre résiduel : 150 à 180 gr/l avec 8 ans de vieillissement en fût) s’est montré à la hauteur de la réputation de ce « Roi des vins et vin des Rois » comme le nommait Louis XVI. Avec sa robe d’ambre et ses arômes de miel et de fruits murs, il a merveilleusement accompagné une tarte aux abricots frais.
Château de Sassangy « Sous la Roche », Côte Chalonnaise 2004. Cette propriété familiale de plusieurs siècles a abandonné la viticulture après le passage du phylloxera, pour la reprendre en 1973 directement en bio. Si la démarche est louable, cette Côte Chalonnaise ne m’a pas emballé : robe très pâle, nez trop discret d’agrume et bouche assez austère, un peu trop cistercien pour un vin d’été ...
Nez de bonbon, bouche fraîche, bouche fraîche et épicée, excellent apéritif que ce Penèdes, appellation catalane. Le vignoble d’Albet y Noya, situé à 300 mètres d’altitude, le dispute aux pins et à la garrigue. Le cépage local xarel-lo, cultivé en bio, y fait merveille.
Souvent un peu déconsidérée par rapport au Jurançon, l’appellation Pacherenc du Vic Bihl offre pourtant de véritables trésors. Cette cuvée « harmonie » 2002 de la cave de Crouseilles en fait partie. Robe d’or profond, fruits compotés (abricots, coings, …), pointe boisée discrète composent un bel équilibre.
Pierre Weyand et Josette Médau nous offrent avec leur « Pure sève du Paradis » 2005 (officiellement vin de table) une robe vieil or, un nez aux parfums de miel, de caramel, de brioche, avec une pointe herbacée, et une bouche que vient enrichir la pomme. Né en Anjou, d’une viticulture biodynamique et d’une vinification naturelle, ce « Vin de terre libre comme l’air » s’est magnifiquement marié à quelques plats indiens légers.
Un prénom anglo-saxon (John), un nom italien (Capuano-Ferreri) mais un Chassagne-Montrachet bien Bourguignon avec ce millésime 2004. De fins arômes d’abricots et de fleurs blanches, une belle persistance en bouche, je l’ai marié avec bonheur avec des Saint-Jacques poêlées et une fondue de poireaux.
Voici les deux Alsaciens de l’étape. En premier, un Riesling grand cru Bruderthal de Bernard Weber. Ce millésime 1994 a l’âge et la fraîcheur de ma fille. Il offre une palette riche d’arômes minéraux, mêlés de pomme, d’agrumes (pamplemousse rose) et de fleurs blanches. Tout simplement superbe, comme le 1997, un peu plus minéral, auquel je l’ai confronté. Qui a dit que les Alsace étaient des vins de petit garde ? Jean-Pierre Frick a choisi de mettre sa « Cuvée Précieuse » Pinot Gris 2004 sous capsule. Ce fait rare pour un vin de cette qualité ne gâte nullement le plaisir de la dégustation : belle robe d’or, parfums suaves de compote de coings, grande longueur en bouche.