¤ L’œnothèque : Critiques de livres consacrés au vin, ou abordant des thèmes relatifs à l'oenologie : ouvrages pratiques, guides, essais, beaux livres, récits, romans, poésie, ... ¤ A propos de ... : Infos, actualités, liens et adresses. ¤ Coup d'oeil à la cave : Notes de dégustation.
L’œnotourisme est à la mode, et c’est tant mieux ! Mais derrière ce néologisme se cachent des pratiques fort diverses qui ont bien évolué depuis l’ouverture de la première route des vins en Alsace dans les années 50. Il ne s’agit plus simplement de flécher un itinéraire le long duquel il n’est pas trop malaisé de trouver un viticulteur accueillant des clients, avec un musée du vin et des traditions populaires en point d’orgue.
L’IGN édite une série de cartes pour les 9 plus importantes régions
de production françaises (au 1 : 125.000ème), ainsi qu’une carte
générale des vignobles de France (au 1 : 1.000.000ème), entre 5 et 6 €.
L’œnotouriste du XXIème siècle veut gouter bien sûr, mais aussi apprendre à gouter (cours d’œnologie, voire d’analyse sensorielle), connaitre les travaux de la vigne et du chai de l’intérieur (initiation à la taille, démonstrations, visite des chais, de chaines d’embouteillage), se divertir (concerts, spectacles dans les vignes ou au château), découvrir la région (visites guidées du patrimoine, sentiers viticoles, survols en montgolfière), bien manger (restaurants gastronomiques) et éliminer de manière sympathique ce qu’il mangé de trop (balnéothérapie, œnothérapie), avec une offre hôtelière pour tous les goûts et toutes les bourses (ou presque).
Cet œnotouriste représente-t-il une chance pour les viticulteurs français ? Certainement, à condition que la qualité de l’accueil et la richesse de l’offre égalent celle des vins. Car l’appétence du public est bien là : les vignobles reçoivent 7,5 millions de visiteurs par an, d’après l’IGN. Voilà un potentiel que les viticulteurs ne doivent pas ignorer, même s’il leur faut parfois ajouter la corde du G.O. à leur arc...
La Revue des Vins de France propose chaque mois une ballade à la découverte d’un vignoble. Elle a eu la bonne idée d’en rassembler une cinquantaine dans ce hors-série du mois de juin. S’il arrive peut-être un peu tard pour guider le choix de la destination de vos vacances estivales, il orientera peut-être vos futurs aèretété’s (tant qu’il en reste) et week-ends. Les vignerons ne sont par contre pas très nombreux dans les 500 adresses proposées, et souvent centrés sur quelques grands noms. Un guide s’impose donc en complément de ce numéro si l’on ne connait pas bien la région en question.
Plus axé sur les bons plans que la RVF, et formant par là un compagnon intéressant pour ceux qui cherchent à maitriser le budget de leurs escapades œnologiques, le Petit Futé édite annuellement plusieurs guides sur des régions viticoles. Cet opus consacré aux routes du vin ne déroge pas à la règle : mise en page pratique et sélection soignée des adresses, avec un don particuliers pour dénicher partout les meilleurs rapports qualité / prix. A noter également le très intéressant Petit Futé « 1001 Vins à moins de 8 € » avec des cuvées de base d’excellents vignerons et des domaines ou des appellations parfois modestes, mais méritant souvent le détour.
Cent plus belles routes des vins. 744 pages. Petit Futé. 2007. 18 €.