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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:56

François Bachelot (Dir.) : Le Guide Hachette des vins 2011.

 

J’ai eu la chance d’être invité début septembre à la soirée de lancement du dernier Guide Hachette, un plaisir que je n’allais pas bouder, mû tant par un intérêt hédoniste qu’un intérêt de nature plus sociologique. Et le déroulement de la soirée me donna de quoi alimenter les deux !

 

Je passe les tentatives de nombreux pique-assiette qui font (discrètement, mais sérieusement) le siège de l’entrée pour tenter de grappiller une invitation surnuméraire, voire se faufiler en douce à votre bras… Mais bon, ce doit être le lot de toute manifestation un peu d’envergure où il est servi gratuitement à boire et à manger. Et là, au vu de la notoriété et de la qualité de certains vins servis, avec un buffet à l’avenant, leur absence eut été surprenante. Mais allons à l’essentiel, les vins primés et ceux, très très nombreux, servis à une assistance non moins nombreuse.

 

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Pendant les discours et la remise des prix : une salle encore déserte, des bouteilles

qui attendent sagement, telle une armée au garde-à-vous prête à livrer bataille.

 

Trois vins ont en effet été plus particulièrement mis à l’honneur. « Grappe de bronze », le Saumur-Champigny Clos des Châtins 2008 du Domaine de Nerleux m’a plutôt laissé de marbre. Je n’ai pas osé le dire, craignant sans-doutes que quelque nerleux (loups noirs en ancien français) ne me le fasse regretter. L’alcool et l’élevage dominaient trop à mon goût, d’autant plus que j’ai trouvé beaucoup plus de vivacité et de complexité sur d’autres vins de la Loire, par exemple le Saumur du Château d’Eternes.

 

Poursuivons, je n’ai pas vu la couleur de la « grappe d’argent ». Le Gewurztraminer grand cru Zinnkoepflé 2008 de Jean-Marie a été pris d’assaut. Si j’en juge par son Gewurtz VT 2007, aux fins arômes de miel à la rose, de litchis et d’abricots confits, avec un bel équilibre sucre / acidité, cela aurait valu la peine. Mais on ne peut pas jouer des coudes à chaque stand. D’autant plus que j’ai eu la chance d’attraper le graal de la soirée, la « grappe d’or », soit un Richebourg 2008 du Domaine Gros Frère et Sœur. Cette famille a bien de la chance de posséder une parcelle sur un tel terroir depuis plus de 120 ans, et bien du tallent pour en faire un aussi magnifique vin. Fruits noirs, sous-bois, truffe, arômes fumés, tout se fondait avec beaucoup d’harmonie.

 

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Gros rimait avec Graal, tant les quelques bouteilles présentes furent prises d’assaut.

Une quête largement récompensée par ceux qui ont pu l’approcher (le vin, mais aussi

Bernard Gros, évidemment très demandé).

 

Mais revenons sur l’aspect plus sociologique de la soirée, visible pour moi autour des stands des Bordeaux. Là également, je n’ai pas vu la couleur de nombreux vins, les Sauternes en particulier, qui ont été littéralement dévalisés. J’ai également sacrifié (et oui, que ne ferais-je pour mes lecteurs, mais rassurez-vous ça n’a pas été trop dur) à quelques étiquettes connues, telles La Lagune, Pichon-Longueville Baron ou encore Latour-Martillac (je n’ai pas été assez rapide pour les autres célébrités…), puis je me suis tourné vers des noms moins connus.

 

On les repérait aisément, sans même voir les étiquettes : les bouteilles restaient désespérément pleines ou presque, la foule leur tournant littéralement le dos pour se marcher sur les pieds devant les flacons précités. Et pourtant, ce fut pour moi l’occasion de belles découvertes, d’autant plus que les vignerons étaient présents et disponibles pour des échanges sans fards. Je citerais plus spécifiquement le Château de Monteberiot en Côtes-de-Bourg, avec une cuvée « la Part des Fées » 2007 fruitée, délicatement boisée et légèrement minérale. Ainsi que le Château Langoiran en Premières Côtes de Bordeaux, cuvée « La Gravière » 2007, il offrait un mélange gourmand de fruits rouges aux parfums délicatement grillés. Deux vins qui montrent que Bordeaux a beaucoup à offrir à des prix très intéressants. Mais je crains fort que ce qu’on peut observer à ce type de soirée ne se reproduise dans les FAV et plus généralement dans toute vente, contribuant à scinder davantage les deux mondes qui se côtoient mais ne se mélangent pas à Bordeaux.

 

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Et le guide ? Qu’en dire qui n’ait déjà été dit ailleurs, en éloges comme en critiques ? On peut lui reprocher son côté « mainstream », mais aussi apprécier sa couverture très large avec quelques 10.000 vins sélectionnés sur 35.000 goutés. On peut lui reprocher de rester très conventionnel, et en effet je n’y retrouve pas bon nombre de mes vignerons favoris, mais aussi apprécier qu’il fournisse des repères fiables à la grande majorité des amateurs. Celui qui souhaite sortir des sentiers battus peut toujours compléter avec le Carnet de Vigne Omnivore, dont Hachette sortira la 3ème édition en octobre. On ne peut par contre pas lui reprocher un manque d’innovation, puisqu’il s’accompagne notamment de nombreux développements numériques, dont des applications i-phone.

 

Le Guide Hachette des vins 2011. François Bachelot (Dir.). 1408 pages. Editions Hachette. 2010. 27 €.

 

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 22:01

Alice Feiring : La bataille du vin et de l’amour.

 

Dans le fond, rien ne prédestinait Alice Feiring à entamer une véritable enquête au travers du monde viticole pour découvrir où et comment disparaissent progressivement les goûts qu’elle aime dans le vin. Mais Alice est de nature curieuse et persévérante et va, au fil de nombreux voyage, rencontrer et interroger ceux qui font, vendent, goutent, critiquent, achètent le vin, et même ceux qui forment les professionnels. De la Rioja à la Champagne, de la Bourgogne à l’UC Davis, Alice nous ouvre progressivement les yeux sur les mécanismes d’un phénomène déjà bien connu : de plus en plus de vignerons sacrifient, lentement mais sûrement, ce qui faisaient la spécificité de leur appellation au profit d’un même style uniforme et standardisé. Irrigation des vignes, micro-oxygénation, désacidification, re-acidification, osmose inverse, enzymes et additifs en tous genres… voilà les instruments de torture qu’emploient de plus en plus de vignerons à l’encontre de leur vigne et de leur vin. Même si, et c’est heureux, de plus en plus de jeunes vignerons s’opposent à ces techniques.

 

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Au hasard d’une rue d’East Village.

 

Apparaissent aussi une ribambelle de personnages énigmatiques, attachants ou agaçants. Ses amours,  Monsieur le Prude, l’Homme-Chouette, Nœud Papillon… Ses amis, à commencer par l’inénarrable Maigrichonne, dont la physionomie ne trahit pas le métier de critique gastronomique. Et bien entendu de nombreux professionnels, défenseurs sans faille de l’usage immodéré des technologies les plus modernes, ou loyaux pourfendeurs de méthodes plus naturelles et traditionnels. Tous semblent nous mettre sur la piste d’un seul homme, un mystérieux personnage nommé Bob qui tirerait les ficelles en coulisse ? Non, car le Bob en question agit en pleine lumière, faisant la pluie et le beau temps sur les marchés du vin, tel une vedette de la météo. Il s’agit bien entendu de Robert Parker, dont le patronyme cité en sous-titre de ce livre est entré depuis quelques années dans le vocabulaire de tout amateur de vin. La confrontation d’Alice et de Bob était inévitable, mais malgré la politesse de la conversation, elle finira par tourner court. Le franc-parler d’Alice ne plait pas à tout le monde… tant-mieux !

 

Alice a-t-elle réellement sauvé le monde de ce phénomène, comme le suggère le titre un peu grandiloquent de son récit ? Elle reconnait ne pas avoir cette prétention, seulement celle d’ouvrir et d’alimenter le débat. Ce qu’elle fait avec beaucoup de fraicheur et une impertinence trop rare dans ce milieu, et donc très précieuse. Qui d’autre oserait demander au chef de cave de Krug s’il y a encore des vers de terre au Clos du Mesnil, à la vue des bouts de plastiques bleus qui y jonchent une terre inerte ?

 

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La bataille du vin et de l’amour – Comment j’ai sauvé le monde de la parkerisation. Alice Feiring. 258 pages. Jean-Paul Rocher, Editeur. 2010. 21 €.

 

Alice Feiring tient également un blog, The Feiring Line où elle partage ses réflexions sur le vin.

 

 

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 07:30

Annick Bruder (dir.) : L’âme du vin chante dans les bouteilles.

 

La prochaine édition des vendredis du vin étant consacrée, une fois n’est pas coutume, à l’ivresse procurée par le flacon plutôt que du contenu, c’est l’occasion de nous pencher plus avant sur les contenants du vin. Ce livre, du même titre que l’exposition dont il fut le catalogue, est certainement l’un des meilleurs pour en faire le tour de l’amphore, du tonneau, de la bouteille, du verre et finalement de la question. Un tour en quatre grandes étapes permettant d’explorer tant l’évolution de ces contenants (de l’amphore à la bouteille) que de leurs usages (mesurer, se désaltérer, gouter, contribuer aux rituels sacrés ou profanes, …), reflets de l’évolution des sociétés occidentales.

 

L’histoire commence, comme c’est souvent le cas avec le vin, chez les grecs et les romains, qui privilégient l’amphore pour la conservation et le transport du vin, mais font également usage de très fine vaisselle pour son service. L’amphore cède néanmoins progressivement le pas au tonneau, qui s’impose dès le début de notre ère pour conserver un quasi-monopole pour le transport du vin jusqu’à 18ème siècle. Là entre en scène la bouteille en verre sombre, son avancée s’accélérant dès le problème du bouchage réglé, le liège n’ayant pas été immédiatement

 

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Bouteille, faïence de Nevers, XVIIIème siècle,

Musée National de Céramique de Sèvres.


Au fil des pages, l’on voit comment l’évolution des usages et l’évolution des contenants s’alimentent réciproquement. Que ce soit pour le détailler lors de sa vente sur les marchés, le goûter avant l’achat, le servir à la taverne ou à la table, l’utiliser dans les rites religieux ou pour marquer des moments importants, le vin est à l’origine d’objets nombreux et variés. Objets du quotidien, objets prestigieux, parfois réelles œuvres d’art, ils sont souvent emblématique de notre civilisation. Au total, quelques 400 pièces issues de très nombreuses collections publiques et privées, françaises et étrangères, étaient exposées, dont plus de 300 sont reproduites ici.

 

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L’âme du vin chante dans les bouteilles. Textes en français et en anglais, d’une vingtaine d’auteurs coordonnés par Annick Bruder. 248 pages. Coédition Somogy / Musée d’Aquitaine. 2009. 32 €.

 

L’exposition « L’âme du vin chante dans les bouteilles » s’est tenue l'an dernier, du 20 juin au 20 octobre 2009, au Musée d’Aquitaine à Bordeaux. Plus d’infos sur le site cepdivin.org.


 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 22:20

L’association pour l'inscription des climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l'UNESCO a organisé une superbe exposition de photographie. Pas de panique si vous l’avez manquée cet été à Dijon, elle sera remontée très prochainement à Beaune, avant d'être visible au Clos de Vougeot et à Nuits-St-Georges.

 

Plus de 100 images y seront exposées, prises par trois photographes qui ont chacun, du fait de leur parcours, une connaissance intime de la Bourgogne viticole. Jean-Louis Bernuy, né et œuvrant à Nuits-Saint-Georges, est spécialisé dans le monde du vin. Photographe officiel de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin depuis 20 ans, il réalise des images au fondu délicat. Michel Joly, autodidacte et globe-trotter, collabore à de nombreux magazines pour lesquels il réalise des portraits souvent très attachants. Artiste et œnologue, Armelle échafaude des compositions très soignées, où chaque image compte autant que le tout, dans une dialectique micro-macro saisissante.

 

 

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Photomontage : Armelle.

 

Si la démarche de l’association, soutenue par l’Etat Français, abouti, les climats de Bourgogne seront inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ils rejoindront ainsi d’autres régions viticoles en Europe, comme le vignoble en terrasses de Lavaux, les Cinque Terre, l’île volcanique de Pico dans les Açores, la vallée du Haut-Rhin moyen, la région du Neusiedler See, celle du Haut-Douro, celle de Tokaj, ou en France le val de Loire et la juridiction de Saint-Emilion. Soit aujourd’hui 9 sites sur les 911 constituant le patrimoine culturel et naturel que le Comité du patrimoine mondial considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle.

 

Exposition du 1er septembre au 14 novembre, à l’Hôtel-Dieu à Beaune. De nombreux autres rendez-vous, dont des conférences prestigieuses, sont également organisés. La prochaine sera donnée par Bernard Pivot le 3 octobre à l’Athenaeum à Beaune, sur le thème des mots et du vin. Plus d’informations sur www.climats-bourgogne.com.

 

 

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 13:18

vdvlogo.pngC'est un petit val qui mousse de rayons... Pour cette 28ème édition des vendredis du vin, le thème retenu par notre monomaniaque préféré (tout le monde aura reconnu Patrick…) est bien de saison : l’œnotourisme. J’ai choisi de vous relater mon passage au domaine Val Joanis, où le hasard avait conduit mes pas voici cinq ans. Ma fille participait à une randonnée équestre avec le club de Pertuis, nous avions donc une petite journée à passer à proximité, mon épouse et moi. Comme je m’enquis d’un domaine à visiter, on me conseilla Val Joanis, à la sortie du bourg, sur la route de Villelaure.

 

Impossible de le manquer, le chemin est en effet balisé par de larges panneaux. Il fallut cependant faire plusieurs kilomètres d’une route bien chaotique, avant de découvrir un magnifique domaine composé d’une bastide du 18ème Siècle et de dépendances plus modernes, mais construites dans le respect de l’harmonie des lieux. L’accueil par un concert de cigales fut des plus charmants. Je devais cependant un peu déchanter en pénétrant dans le bâtiment, puisque le visiteur passe par une boutique proposant d’innombrables objets autour du vin et … du jardinage (j’allais bientôt découvrir pourquoi). « Piège à touriste » fut ma première pensée. Mais puisque nous étions là de notre plein gré et qu’une dégustation nous était proposée par une charmante étudiante au délicieux accent anglais, je n’allais pas m’enfuir !

 

Bien m’en pris. Je n’ai pas de souvenir précis des rosés et des blancs du domaine, seulement de leur richesse aromatique dénuée de toute lourdeur, des vins fruités et très équilibrés. J’ai craqué pour un Viognier 2004, issu d’une sélection parcellaire et classé en vin de pays, aux très délicats arômes fumés, mêlant fruits blancs et fleurs d’acacias. Un vin que je servais généralement en apéritif et qui a toujours enthousiasmé mes convives. Trois vins étaient proposés en rouge (Syrah majoritaire, avec un peu de Grenache), à l'époque en AOC Côtes du Lubéron, aujourd'hui AOC Lubéron. La cuvée générique 2003, aux puissants arômes de cassis, mais un peu trop marquée par le bois et la chaleur du millésime. La réserve « les Griottes » 2001, à la robe très dense, m’a réellement emballé. Le nez offrait un chaleureux bouquet de fruits rouges, d’olives noires et de garrigue. La bouche était très ronde, gourmande, le vin suave tout en se montrant structuré, bref un superbe équilibre que l’on trouve peu dans cette région. Plus puissant, et à nouveau avec une sensation alcooleuse un peu trop forte, la « Réserve du chanoine Trouillet » m’a à nouveau moins plu.

 

Nous avons également eu des informations sur le travail (titanesque) réalisé par Jean-Louis Chancel (frère de Jacques Chancel) depuis la fin des années 70 pour faire revivre le domaine : une histoire largement décrite sur le site Internet du domaine. Nous sommes également attardés dans le superbe jardin créé de toutes pièces par Cécile Chancel. Un jardin qui s’articule en trois terrasses construites avec les pierres d'un ancien bassin romain et protégeant légumes, roses, iris du mistral. On y trouve notamment une rangée de platanes rapportés du Mont Athos, et une impressionnante tonnelle, créée à partir d'un couloir à autruche du 19ème Siècle. Un jardin aujourd’hui classé, qui vaut à lui seul le détour.

 

Pas de photos des bouteilles achetées, il ne m’en reste malheureusement plus, car bien qu’ayant un bon potentiel de garde, la gourmandise a depuis eu raison de ma caisse de « Griottes ». Ce pourrait être une bonne raison pour y retourner prochainement…


 

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 11:42

Alain Huetz de Lemps : Les vins d'Espagne.

 

On boit le vin du vainqueur, le vin du puissant, pour reprendre la thèse défendue (entre autres) par Raymond Dumay dans La mort du vin, que la guerre ait été militaire ou économique, et je rajouterai footballistique. L’Espagne, dont la victoire au Mundial fut fort méritée, n’en déplaise à quelques bataves chagrins ou à une poignée de grévistes de pacotille, est également un grand pays viti-vinicole. Grand par la taille de son vignoble, qui est le premier au monde avec plus de 1,2 million d’hectares plantés (avec cependant une quantité produite moindre que celles de la France ou de l’Italie). Grand par son histoire qui remonte à l’Antiquité et la diversité de ses régions. Mais également grand par la qualité de bon nombre de vignerons qui figurent parmi l’élite mondiale. Pourtant, comme je faisais déjà le constat en voulant écrire sur les vins sud-africains, les livres en français traitant du vin espagnol ne sont pas légions, en-dehors des chapitres qui leur sont consacrés au sein de divers atlas et guides, je n’en ai trouvé qu’un !

 

Cependant, la qualité étant plus importante que la quantité, on ne peut qu’être comblé à la lecture des Vins d’ Espagne d’Alain Huetz de Lemps. C’est à lui seul une véritable encyclopédie sur les vins ibériques. La première partie en détaille l’histoire, de l’importation de la vigne sur la péninsule par les Romains jusqu’à nos jours. La seconde passe en revue toutes les régions et leurs caractéristiques (sols, cépages, conduite de la vigne, techniques de vinification, ...), mettant en valeur l’immense diversité des vins que l’Espagne peut offrir. La troisième clôt le livre par des chapitres consacrés à l’économie et à la sociologie du vin en Espagne, qui ont fortement évolué ces dernières années. Publié initialement voici presque 20 ans, sous le titre Vignobles et vins d’Espagne (avec une centaine de pages de moins), une réédition actualisée s’imposait, tant ce pays a connu d’évolutions depuis. Des évolutions qui peuvent parfois avoir un goût un peu amer, comme en témoigne le chapitre qu’Alice Feiring consacre à la Rioja dans son dernier livre. La concurrence acharnée avec les vins du Nouveau Monde conduit en effet de nombreux producteurs à aligner le style de leurs vins sur ceux de ces concurrents. Les vins d’Espagne n’est pas un livre très richement illustré, un petit bémol alors que le pays offre tant de magnifiques paysages viticoles, sa lecture n’en est pas moins agréable, tant son contenu est riche et instructif. Un must pour tous les amateurs de vins espagnols.

 

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Les vins d'Espagne. Alain Huetz de Lemps. 552 pages. Presses Universitaires de Bordeaux, collection Grappes & Milésimes. 2008 (première édition : 1993). 39 €.

 


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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 08:14

mudacLes collaborations entre les designers et le monde du vin sont nombreuses. Mais malgré leur très grande qualité en général (cf. par exemple le travail fait par des artistes pour les champagnes Taittinger), elles se limitent le plus souvent aux étiquettes, au packaging et aux objets du vin. Il s’agit globalement de mieux mettre en valeur le vin et son service (décanteurs, sceaux à glace, verres, …). Bien peu de collaborations vont au-delà et proposent à l’artiste de réinterpréter le monde du vin. C’est ce qu’a fait la designer Matali Crasset, en collaboration avec la galeriste Nadine Gandy, en s’intéressant plus particulièrement à la bouteille, ses formes et ses fonctions.

 

Le résultat est surprenant, tant par son aspect formel que symbolique. Les objets en verre et les estampes sont en effet d’une grande pureté. La simplicité des lignes et la sobriété des tons rappellent la dimension sacrée du vin, tout en gardant une distance humoristique. Car si le vin est affaire sérieuse, et même la plus sérieuse ici-bas pour Voltaire, il est aussi vecteur de convivialité, d’émotions et de plaisir. C’est l’ensemble de ces dimensions qu’explore Matali Crasset, dans une approche à la fois décalée et paradoxalement profondément ancrée dans la tradition. Ce qu’elle explique : « l’homme est expansif dans l’ivresse, la vérité, qu’il ne dirait pas à jeun, lui échappe. Mais le vin est à son image et lui non plus ne saurait tricher. Je m’intéresse au vin naturel depuis quelques années. En me documentant sur ce sujet, j’ai été ainsi troublé de découvrir que Rudolf Steiner, le fondateur de l’anthroposophie, était aussi celui qui a posé les principes de l’agriculture biodynamique. Le savoir, la transmission et les cultures sont intimement liés. »

 

 

Teaser par Mandarine Films Marc Devaud

 

 

Présentée à Paris au printemps 2009, l’exposition In vino veritas est visible depuis le 21 avril et jusqu’au 10 octobre 2010 au MUDAC, Musée de design et d'arts appliqués contemporains, à Lausanne. Elle sera ensuite montée en Europe centrale et en Italie, toujours dans des régions viticoles.

 


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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 06:48

Thierry Morvan : Le vin – le connaître, le choisir, l’apprécier.

 

A priori, l’équation semble insoluble : trouver un livre d’initiation au vin qui soit simple sans être simpliste, complet tout en restant accessible au néophyte, et pas cher par-dessus le marché !!! Thierry Morvan, journaliste spécialisé dans le vin et la gastronomie, y est parvenu avec Le Vin : le connaître, le choisir, l'apprécier, qui s’inscrit dans la collection Toutes les clés. Et des clés, il en distribue généreusement. Chaque chapitre permet en effet d’ouvrir les portes de cet univers extrêmement riche. Les premiers chapitrent explorent la compréhension générale du vin (cépages, terroirs, millésimes, …), son choix et son achat, son service et sa dégustation, ainsi que son histoire de l’Antiquité à nos jours. Les trois chapitres suivants permettent de découvrir les vins de France (15 régions avec des cartes, un historique, les principales caractéristiques, …), d'Europe et du Nouveau Monde.

 

Et tout ça ne serait pas complexe ? Non, car malgré la richesse du contenu, Thierry Morvan a su rester toujours très accessible, très pédagogique, dans son propos. La mise en page sobre (pas de photos, ce qui permet également de maintenir un prix très bas pour un livre de cette taille) mais pas austère facilite également la lecture et l’orientation. Des petites rubriques (zoom, le mot savant, la petite histoire, en savoir plus) ainsi qu’un résumé de chaque chapitre permettent d’approfondir et de consolider ses connaissances. Car si le néophyte sera largement comblé, l’amateur déjà plus chevronné trouvera aussi de quoi étancher sa soif de savoir.



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Le vin – le connaître, le choisir, l’apprécier. Thierry Morvan. 286 pages. Editions Hachette Pratique, collection Toutes les clés. 2010. 14,90 €.

 

 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 22:36

crusclassesmedoc.jpgVoilà plus de trois ans qu’Eric Bernardin, professionnel du vin, et Pierre Le Hong, graphiste, travaillent à la rédaction et à l’illustration d’un livre sur les Crus Classés du Médoc. Le livre paraîtra à la rentrée, mais ses auteurs nous en offrent un avant-goût depuis quelques mois. Ils nous montrent en effet les coulisses de sa patiente réalisation sur leur blog : Une aventure médocaine. Très curieux, j’ai pris contact avec Eric, qui a eu la gentillesse de répondre à ma foultitude questions…

 

Certains livres proposent des prolongements sur Internet. Il est par contre assez rare que les auteurs partagent la phase de création avec leurs lecteurs. Qu’est-ce qui vous en a donné l’idée ?

On pourrait croire que c'est le blogueur que je suis qui y a pensé en premier. Eh bien non, c'est Pierre qui dès 2007 a suggéré que l'on démarre un blog sur notre aventure environ 6 mois avant la sortie du livre. J'étais bien sûr chargé de sa création et de sa mise en ligne ;-)

Et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Courant mars 2010, je me suis penché sur le « look » du blog, m'inspirant de la couverture du livre réalisée par Pierre. Le projet a été de suite accepté par celui-ci, mais aussi Sud-Ouest, qui a accepté de jouer le jeu.

Le 24 mars, le premier billet de Pierre paraissait, marquant le début de notre making-of...

 

Il y a déjà beaucoup de livres qui abordent le Médoc et ses Crus Classés. Qu’est-ce qui, en-dehors du partage de la phase de rédaction, différencie le vôtre ?

La grosse différence, c'est que c'est un graphiste qui est à l'initiative du projet, avant tout visuel et didactique. Les infographies permettent de voir des bâtiments en coupe et en 3D, avec même parfois les employés qui trient les raisins et les mettent en cuve ! Nous publions aussi les cartes pédologiques des différents domaines, toujours tenues secrètes jusqu'à maintenant. Elles sont aussi en 3D : les reliefs permettent de beaucoup mieux comprendre pourquoi l'on passe par exemple d'un peyrosol à un colluviosol (il y a un lexique en fin d'ouvrage, je vous rassure...).

En complément de ces cartes, nous avons fait des dégustations parcellaires pour permettre au lecteur de voir l'impact d'un terroir sur un cépage donné.

L'ouvrage donne aussi la parole aux responsables techniques (maître de chai, chef de culture, régisseur) qui sont rarement mis en lumières dans les autres livres consacrés au Médoc, et permet aux lecteurs de voir les personnes qui sont derrière ces vins mythiques.

Nous proposons aussi trois entretiens avec Anthony Barton, Jean-Michel Cazes et Christian Seely. Ils apportent une vision intéressante du Médoc d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi une respiration dans un ouvrage dense en informations.

Nous avons également demandé à deux géologues, reconnus dans la région pour leurs travaux, d'expliquer en 4 pages l'histoire géologique du Médoc, illustrée par une carte et des schémas.

Et encore plein d'autres choses (le climat, la véritable histoire des 3 Léoville...).

 

Palmer

Le "village Palmer", le château comme vous ne l'aviez peut-être jamais vu.

Photo du blog Une aventure médocaine.


Vous avez visité beaucoup de châteaux. Quel accueil vous ont réservé leurs propriétaires ?

Il y a eu trois cas de figure : soit c'est la première personne que nous avons rencontrée (Jean-Michel Cazes, Anthony Barton, Caroline Frey, Bruno-Eugène Borie, Didier Cuvelier, Jean-Hubert Delon), soit nous l'avons rencontré lorsque nous avons « rendu notre copie » au domaine (Alfred Tesseron), soit nous n'avons rencontré que le directeur du domaine (Giscours, Margaux, Beychevelle, Gruaud-Larose, Palmer, Pichon-Longueville, Pichon-Lalande, Lafite, Cos d'Estournel, Montrose...).

Il y a eu même un quatrième cas : Latour, où nous n'avons rencontré que les responsables techniques.

Beaucoup de nos interlocuteurs s'attendaient dans un premier temps à être sollicités financièrement. Il faut croire que cela se passe souvent ainsi. Lorsqu'ils apprenaient que leur participation ne leur coûterait rien, on sentait qu'ils étaient soulagés, et du coup, plus ouverts à une collaboration. Ils nous mettaient alors en relation avec les différents responsables techniques pour des rendez-vous ultérieurs. C'est aussi à ce moment-là que nous leur demandions s'il y avait la possibilité de faire une dégustation parcellaire. Dans la majorité des cas, ils ont accepté.

Rajoutons qu'au départ, nous pouvions sentir qu'ils se demandaient qui étaient ces deux zigues assis dans leur bureau. Et puis, les entretiens avec les responsables techniques se passant bien, leurs retours étant positifs, nous avons commencé à sentir un respect de la part des propriétaires ou des directeurs. Aussi, lors du dernier entretien que nous avions avec eux, où nous leur montrions le chapitre concernant leur domaine, nous n'avions en général que des compliments sur notre travail, et une invitation à revenir quand nous le souhaitions.

 

Qu’est ce qui vous a le plus marqué dans cette aventure médocaine ?

Pontet-Canet, bien sûr, qui suit une voie tellement différente des autres, avec la réussite que l'on connaît. Le plus impressionnant n'étant pas ce qui se passe dans les vignes et dans le chai, mais ce duo que forment Jean-Michel Comme et Alfred Tesseron. La confiance qu'ils s'accordent mutuellement permet de soulever les montagnes. Nous n'avons rencontré Alfred Tesseron qu'une fois notre chapitre terminé, mais notre entrevue, suivie d'un repas au château, fut mémorable.

Un autre grand moment fut la dégustation parcellaire au Château Margaux avec Paul Pontallier. Nous l'avons raconté sur notre blog, avec des extraits audio. C'était notre deuxième rencontre avec le directeur du domaine. La première avait été un peu froide, réservée. Et là, la magie de la dégustation a opéré : un dialogue s'est instauré. Paul Pontallier est devenu lyrique en parlant de ses vins. Et a apparemment apprécié ce que nous pouvions en dire : nous ne sommes retournés que 3 mois plus tard pour parler viticulture et terroirs. Et en nous serrant la main, chaleureusement, il nous dit « j'ai beaucoup aimé la dégustation que nous avons fait ensemble la dernière fois ». Faut dire ce qui est : ça ne laisse pas indifférent.

Et puis bien sûr, le dernier grand moment fut un e-mail, ouvert à 22h35 après une journée bien chargée. Quelques mots de Hugh Johnson, accompagné d'un fichier joint : « Cher ami, voici quelques mots pour préfacer votre œuvre admirable ». Déjà, ces quelques mots sont « hénaurme » pour le petit amateur que je suis. Mais lorsque j'ai ouvert le fichier joint, j'ai failli tomber de ma chaise: cette préface était dithyrambique !

Sans parler du fait que cette préface devrait nous aider pour la commercialisation de ce livre, en France et encore plus à l'étranger, la reconnaissance de Hugh Johnson est un cadeau inestimable. Elle nous donne le sentiment d'avoir réussi ce que nous avions prévu de faire : un livre à la fois simple dans la démarche et complet dans explications, qui offre une visite virtuelle du Médoc.

Leoville_Poyferre-.jpg

Le chai de Léoville Poyferré. Dans l'intimité des Crus Classés...

Photo du blog Une aventure médocaine.

 

Vous avez été au cœur de la campagne des primeurs 2009, un millésime que vous avez vu grandir « de l’intérieur ». Quel est votre avis sur ce millésime et sur cette campagne ?

Nous avons pu être au cœur de ce millésime dès les vendanges, où nous voyions alors l'enthousiasme des responsables techniques. Ils n'avaient jamais vu ça ! Certains en pleuraient presque... Puis nous avons fait des dégustations parcellaires en novembre et décembre. Et c'était tout simplement magnifique : riche et équilibré, avec toutes les nuances que peuvent apporter chaque terroir.

Nous avons ensuite dégustés les vins assemblés entre avril et juin, avec des vins à un niveau rare (Margaux, Las Cases, Pontet-Canet, Lafite...). Je mesure toute la chance d'avoir bu ces vins à ces différents stades, car je n'ai absolument pas les moyens de m'en offrir. Sauf si le livre marche du tonnerre de dieu ! Et encore, même si j'avais les moyens, je ne pense pas que j'investirais dans ces crus, car les prix me semblent totalement disproportionnés.

Il faut souligner tout de même de l'hétérogénéité du millésime. Il fallait avoir des sols qui retiennent l'eau et la restituent progressivement pour éviter des blocages de maturité. A l'inverse, certains ont vendangé trop tard des raisins sur-mûris. Prudence, donc.

 

Vous abordez la climatologie dans votre livre. Pensez-vous que l’évolution climatique des prochaines années aura des répercussions importantes sur la viticulture ? Comment les châteaux bordelais s’y préparent-ils ?

L'impact déjà visible est qu'il y a de plus en plus de bons millésimes, où le Cabernet Sauvignon et le Petit Verdot sont parfaitement mûrs (ce qui était loin d'être le cas auparavant). Nous sommes plus dans une phase où les propriétés apprécient les avantages de cette évolution climatique plutôt que ses inconvénients. Mais je sais que l'Enita (Ecole nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux) et d'autres instituts de recherche sur Bordeaux travaillent sur la question...

 

Si j’ai bien lu vos derniers posts, le livre est achevé et l’impression devrait être lancée très prochainement. Est-ce la fin ou le début de l’aventure ?

Nous en parlions l'autre jour au téléphone, et étions d'accord de dire que c'était la fin d'une aventure … et le début d'une autre, totalement différente. Après avoir parcouru le Médoc en long, en large et en travers, discuté des centaines d'heures, pris des milliers de photos, il va falloir expliquer aux média que ça intéresse notre démarche, en quoi notre livre est différent... J'espère avoir le temps de participer à des « signatures » car j'aimerais bien échanger avec des amateurs de vin.

 

terrasses.jpg

Représentation 3D des "terrasses" qui forment les fameuses croupes du Médoc.

Image du livre, présentée sur le blog Une aventure médocaine.

 

L’aventure médocaine continuera-t-elle sur votre blog ?

Nous y raconterons certainement nos rencontres d'un autre type, ferons une « revue de presse », mais sera sûrement moins régulier et fourni qu'actuellement. En tout état de cause, nous ne le fermerons pas, car l'adresse du blog est dans le livre.

 

Etes-vous tentés pour faire un travail équivalent dans une autre région ?

Je sais que notre éditeur commence à songer à Saint-Emilion. Il y a effectivement de la « matière » sur cette appellation : jolis chais, terroirs variés, une histoire vieille de deux millénaires. Il y a de quoi faire ;-)

 

Merci Eric. Vivement la rentrée, plus exactement le 25 août, date de sortie du livre « Crus Classés du Médoc », que j’ai vraiment hâte de lire.

 


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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 21:30

Sébastien Lapaque : Le petit Lapaque des vins de copains.

 

L’avant-dernière édition des Vendredis du vin avait pour thème « les vins de copains », une occasion idéale pour lire ou relire ce « petit Lapaque » qui leur est consacré. Loin d’être un guide de vins faciles à boire, il ouvre le débat et les perspectives, entre essai sur les évolutions de la viticulture, carnet de route et portraits de vignerons autant que de leurs vins. Des vignerons qui, selon Sébastien Lapaque sont les garants de la diversité et de la richesse des vins, même s’ils ne représentent que 1% du vignoble français. Il met en effet un point d’honneur à défendre ceux qui refusent la standardisation progressive des vins, qui mettent en avant les spécificités de leur terroir plutôt que la volonté de se conformer à un goût dominant, un résultat souvent obtenu au travers de leurs méthodes naturelles de travail.

 

Pas de Bordeaux dans ce livre ? Nous embarquant dans un véritable Tour de France, Sébastien Lapaque fait cependant un large crochet autour de Bordeaux, dont on ne trouvera nulle place dans son livre. Un parti-pris un peu radical, mais que l’auteur assume pleinement pour cette « dégustation buissonnière » où il ne cherche nullement à être exhaustif. Ses choix nous conduisent auprès d’une centaine de vins, autant de prétextes pour aborder l'histoire, la géologie, le climat, la littérature, l'art, le droit… et bien entendu pour aller à la rencontre des femmes et des hommes qui ont réalisé ces vins.

 

Autre parti-pris, le livre privilégie le texte et n’est pas illustré. A nouveau, nous nous éloignons de la notion de guide pour approcher plutôt le registre du récit ou de l’essai. Essai réussi, puisque nous en sommes déjà à la seconde édition, qui arrive comme un contrepoint salutaire à la folie des primeurs 2009 d’une région dont l’absence dans ce livre n’est finalement pas très étonnante…


petitlapaque

Le petit Lapaque des vins de copains. Sébastien Lapaque. 188 pages. Editions Actes Sud. 2009 (première édition : 2006). 16 €.

 

 

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